Beschäftige mich nach wie vor mit der Nachdichtung. Heute gibt es mal ein „petit poème en prose“ von Charles Baudelaire: l’étranger. Schön, sich so mit der eigenen und einer fremden Sprache beschäftigen zu können.
der fremde
sag, was liebst du, rätselhafter mensch? vater, mutter, schwester, bruder?
ich habe weder noch.
deine freunde?
die bedeutung dieses wortes ist mir unbekannt.
dein vaterland?
ich weiß nicht, wo es liegen soll.
die schönheit?
gerne würde ich. göttin. unsterbliche.
gold?
hasse ich wie du gott.
was also liebst du?
ich liebe die wolken. wie sie vorbeiziehen. dort. dort. diese wunderbaren wolken!
(@sophie paulchen in anlehnung an baudelaire)
Und hier das Original:
L’Etranger
„Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère?
– Je n’ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
– Tes amis?
– Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.
– Ta patrie?
– J’ignore sous quelle latitude elle est située.
– La beauté?
– Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
– L’or?
– Je le hais comme vous haïssez Dieu.
– Eh! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger?
– J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages!“
(Charles Baudelaire)